Une comparaison absente du rapport du GIEC : Émissions anthropiques vs Croissance du CO2

J.C. Maurin, Professeur agrégé de physique

La croissance du CO2 dans l’atmosphère serait « sans équivoque » la conséquence des émissions de CO2 dues à l’homme. Si cette assertion du GIEC (SPM § A.1.1) était correcte, on devrait observer une excellente corrélation entre les 2 séries de données : émissions anthropiques (la cause selon le GIEC) et croissance du CO2 atmosphérique (la conséquence selon le GIEC). Étrangement, aucune comparaison entre ces 2 séries n’a été développée dans les 2400 pages du 6ème rapport WG1 du GIEC. Parmi les 459 figures du rapport scientifique, on s’étonne de trouver une seule figure rapprochant les 2 séries d’observations modernes. Hélas, un filtrage / lissage (« the five years running mean ») dénature cette unique figure : les tendances restent visibles mais la variabilité annuelle est masquée.
Le présent article répare l’oubli des rédacteurs de l’AR6 en comparant longuement les 2 séries de données entre 1979 et 2023. Le lectorat de SCE disposera ainsi d’éléments d’appréciation dont sont privés les lecteurs qui consultent exclusivement l’AR6. Un pdf de l’article est disponible ici.

La calomnie, une allégorie de Botticelli

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 Le mix électrique du futur décidé par l’UE est-il fondé ?             

Jean-Pierre Schaeken Willemaers

La consommation d’énergie fossile dans le monde ne cesse de croître en raison, entre autres, d’un accès plus grand à celle-ci du fait du recul de la pauvreté, d’une classe moyenne en croissance dans les pays émergents, du déploiement considérable des nouvelles technologies aux besoins énergétiques énormes et de l’expansion soutenue des moyens de déplacement terrestre, maritime et aérien qui ont largement recours à ce type de combustible.

C’est dans un tel contexte que l’Union européenne  s’est fixé comme objectif (pour réduire rapidement le niveau d’émissions de gaz à effet de  serre-GES) de remplacer, à marche forcée,  les énergies fossiles par celles dites renouvelables (essentiellement, éoliennes et photovoltaïques, à production intermittente d’électricité) via une transition énergétique visant le tout renouvelable d’ici à 2050.

L’UE a-t-elle pris la bonne décision alors que, malgré ses efforts, la consommation mondiale de pétrole, charbon et gaz naturel a atteint, en 2023, un niveau record de 81,5% du mix énergétique [1] ?

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Météo hiver 2024-2025 : Vortex, RSS et Blizzards

par Brigitte Van Vliet-Lanoë,
directeur de Recherche CNRS émérite

Le vortex dépressionnaire stratosphérique de cet hiver est puissant (> 250 km/h) à ~10 hPa (30 km d’altitude) et exceptionnellement centré le Spitzberg, la zone des vents s’étendant entre 60et 40°N. La Niña est bien installée sur le Pacifique.

Début novembre, sa vitesse était de l’ordre 150 km/h et deux centres anticycloniques ou contre-vortex potentiels sont apparus, l’un centré sur le NO de l’Afrique du Nord, l’autre sur le SE de la Sibérie. Fin décembre, la vitesse du vortex était déjà une des plus fortes depuis au moins 1990.

Le 8 janvier 2025, la vitesse du vortex L s’est accélérée par effet Venturi (VVL 2023, SCE) au contact du contre-vortex sibérien à 359 km/h, et sa température est montée -15.3°C dans au-dessus de l’Arctique côtier eurasien. Le contre vortex s’est réchauffé à -28°C. Ces structures sont, comme en 2024, génératrices de réchauffement stratosphérique soudain et important. La vitesse du vent, au contact des 2 vortex, est montée à 348 km/h et sa température à -7,2°C le 9/01/25 (figure) attestant de l’installation d’un réchauffement stratosphérique soudain important sur la Mer du Japon et la Chine du N, ce qui risque de perturber très fort la mousson d’hiver sur l’Asie du NE (neige ?).

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‘Température moyenne globale’ et Etendue de la glace arctique : actualisation décembre 2024

Le site SCE met chaque mois la mise au point ou ‘update’ de la ‘température moyenne globale’ établie officiellement à partir des données satellitaires UAH. Les données de base et des informations complémentaires sont accessibles sur le site de Roy W. Spencer.

L’écart de température pour le mois de novembre 2024 est inférieur de 0,02 degré par rapport au mois de novembre 2024.
L’évolution de la température est de +0,16°C/décade depuis janvier 1979, soit 0,016°C/an.

SCE a déjà discuté le non sens d’une ‘température moyenne globale’ (ici, ici et ici)

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Le soleil, l’océan, et le CO2 : une approche objective de la contribution énergétique solaire

Brigitte Van Vliet-Lanoë
directeur de Recherche CNRS émérite

English version
THE SUN, THE OCEAN AND CO2  : AN OBJECTIVE APPROACH TO THE SOLAR ENERGY CONTRIBUTION

Nous sommes sur une planète bleue dont la caractéristique première est la présence d’un océan responsable de 70% du stockage énergétique d’origine solaire. La masse océanique terrestre correspond à 300 fois la masse de l’atmosphère et, sa capacité de stockage thermique représente 1000 fois celle de l’atmosphère. L’océan joue donc le rôle de régulateur thermique de la planète puisqu’ il possède une plus grande inertie thermique que l’atmosphère. Notre planète, étant donné la présence de l’océan (Fig. 1), possède une atmosphère riche en vapeur d’eau et donc une nébulosité variable. La vapeur d’eau atmosphérique, le principal gaz à effet de serre, intervient majoritairement dans l’équilibre radiatif de la Terre, en absorbant le rayonnement infrarouge entrant (solaire) et sortant réémis à la surface de la planète.

Figure 1a.  Hémisphère Nord couvert à 62 % par l’eau avec Océan Arctique alors que l’Hémisphère Sud l‘est à 82% avec l’Océan Circum Antarctique.

Figure 1b. Nuages noctulescents liés à l’augmentation de l’humidité dans la haute stratosphère et la mésosphère (entre 75 et 90 km d’altitude) en relation avec les injections convectives de vapeur (cf éruption du Hunga Tunga et orages tropicaux) ainsi que la destruction de l’ozone par les UVC produit par l’activité solaire.
Ils ont été observés pour la première fois en 1885, deux ans après l’éruption du Krakatoa en 1883.
 Photo  Jónína G. Óskarsdóttir  fin Novembre 2024 , Islande.

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‘Climate emergency is over’

par SCE et Clintel

Introduction SCE : Pour rappel la fondation Climate Intelligence (CLINTEL) est une fondation indépendante qui agit dans les domaines du changement climatique et des politiques climatiques qui sont menées. CLINTEL a été fondée en 2019 par le professeur émérite de géophysique Guus Berkhout et le journaliste scientifique Marcel Crok. Elle publie régulièrement des synthèses sur les différentes thématiques de la climatologie.

SCE estime que le travail scientifique de Clintel est plus que nécessaire, car il apporte une discussion confisquée par le GIEC, les médias et la plupart des instituts scientifiques.
Plusieurs lettres ont déjà été adressées aux présidents successifs du GIEC en vue d’un débat constructif. Ces lettres n’ont jamais reçu la moindre réponse. Pourtant elles soulevaient des points importants qui méritent d’élargir le débat sur la question climatique. SCE a rapporté ces demandes de débat (voir ici,  ici et ici) et publié un article exposant les différents points de vue (Clintel vs GIEC). Cet article est un compte-rendu (mai 2023) du rapport de Clintel (ici) intitulé ‘The Frozen Climate Views of The IPCC, An Analysis of AR6), qui est une analyse internationale du sixième rapport (AR 6) d’évaluation du GIEC. 

Face à l’absence totale de réaction du GIEC et associés, Clintel n’en poursuit pas moins ses analyses et organise des réunions scientifiques sous forme de réunions et de congrès internationaux. Le présent article ci-dessous est le compte-rendu du Congrès qui s’est récemment tenu à Prague devant la Chambre des Députés.  SCE le diffuse car la ‘pensée unique’ ne peut prévaloir dans le domaine de la science.

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Hommage à Ernest Mund (1941-2024)

C’est avec une immense tristesse que nous annonçons aux lecteurs du site Science-Climat-Énergie le décès d’Ernest Mund, survenu le 12 novembre 2024 à l’âge de 83 ans.

Né à Anvers le 25 mai 1941, Ernest Mund a consacré sa brillante carrière à la recherche en mathématiques appliquées, physique théorique et génie nucléaire. Ingénieur civil de formation, il obtint un doctorat en sciences appliquées en 1971 et le titre d’agrégé de l’enseignement supérieur en 1981, fait rare pour un ingénieur. Spécialiste des réacteurs nucléaires, ses travaux novateurs en diffusion et transport des neutrons, mécanique des fluides et fiabilité des réacteurs nucléaires ont considérablement fait avancer les connaissances scientifiques. Membre de prestigieux comités comme la Commission Ampère, il publia de nombreux travaux de haut niveau et collabora avec des centres de recherche internationaux. Pédagogue passionné, il enseigna à l’Université Libre de Bruxelles et à l’Université catholique de Louvain, partageant volontiers ses vastes connaissances avec patience et humilité. Ernest impressionnait par sa vaste culture, sa rigueur intellectuelle et le soin apporté à l’encadrement de ses étudiants.

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‘Température moyenne globale’ et Etendue de la glace arctique : actualisation novembre 2024

Le site SCE met chaque mois la mise au point ou ‘update’ de la ‘température moyenne globale’ établie officiellement à partir des données satellitaires UAH. Les données de base et des informations complémentaires sont accessibles sur le site de Roy W. Spencer.

L’écart de température pour le mois de novembre 2024 est inférieur de 0,09 degré par rapport au mois d’octobre 2024.
L’évolution de la température est de +0,16°C/décade depuis janvier 1979, soit 0,016°C/an.

SCE a déjà discuté le non sens d’une ‘température moyenne globale’ (ici, ici et ici)

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Inondations de Valence : Quand la nature rappelle les leçons oubliées du passé

par SCE et Enrique Ortega Gironés, géologue habitant à Valence.

Valencia floods: When nature reminds us of the forgotten lessons of the past

Non, les inondations catastrophiques ne sont pas dues à la lente augmentation du taux de CO2 atmosphérique. C’est ce que suggère l’article ci-dessous consacré aux inondations de Valence des 28 et 29 octobre 2024, il y a un mois jour pour jour, provoquées par un phénomène bien connu appelé goutte froide ou « DANA » (pour « dépression isolée en haute altitude », en espagnol « depresión aislada en niveles altos »). Ce phénomène résulte de la rencontre entre de l’air chaud ascendant, chauffé par les océans grâce au soleil, et de l’air froid polaire plus en altitude.

Les inondations catastrophiques ont toujours existé sur la Terre, et ce avec des taux atmosphériques de CO2 beaucoup plus faibles. Nous vous en avions déjà parlé sur SCE en juillet 2021 lors des inondations ayant affecté la Belgique. Si vous pensez qu’il y avait moins de victimes dans le passé n’oubliez pas non plus que la population était plus faible, particulièrement à Valence, que les villes étaient beaucoup plus petites, que l’on ne construisait pas en zones inondables et que les sols étaient beaucoup plus perméables car moins recouverts d’asphalte qui empêche l’eau de pénétrer dans le sol. Oui l’urbanisation incontrôlée a sa grande part de responsabilité dans ce drame. Il faut aussi compter sur la malhonnêteté de certains médias pour attribuer de manière récurrente chaque catastrophe au CO2.

L’auteur de l’article s’est attelé à une analyse détaillée de tous les paramètres physiques ou non (sociaux, politiques) liés historiquement et aujourd’hui à ce drame. Sa conclusion (voir fin de son article) est sans appel : « Aujourd’hui, 42 ans plus tard, nous pouvons faire la même réflexion, avec le même pessimisme face à l’avenir, mais avec un facteur aggravant supplémentaire. En effet, les politiciens d’il y a quatre décennies n’avaient pas l’effronterie et le cynisme d’essayer de cacher leur incompétence derrière l’argument inexplicable du changement climatique ».

Nous allons maintenant vous présenter cet article qui identifie les causes réelles ayant provoqué le nombre de victimes observé à Valence. L’article a été écrit par Enrique Ortega Gironés, un géologue habitant Valence. La version originale en espagnol se trouve ici. La traduction avec autorisation de l’auteur a été réalisée par Samuel Furfari.

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Les sanctions financières et économiques en question

par Jean-Pierre Schaeken Willemaers

Pour faire front aux pays expansionnistes, à ceux qui promeuvent le terrorisme,  qui s’emploient à la désinformation systématique, qui violent les droits de l’homme ou qui s’activent à la désintégration des démocraties, les pays occidentaux privilégient les sanctions financières et économiques.
Les premières visent d’une manière générale à restreindre l’accès des pays ciblés aux flux financiers internationaux ou les en exclure, voire au gel de fonds.
Quant aux sanctions commerciales, elles peuvent porter sur les exportations ou les importations selon les cas, d’hydrocarbures,  de matières premières, de technologies et de services ciblés, par exemple, les armes et matériels de guerre, les équipements nécessaires à l’exploitation du pétrole et les technologies clefs indispensables aux secteurs économiques clefs essentiels aux pays ciblés.

Mais quelle est l’efficacité de ces mesures ? Sont-elles à même de faire fléchir la politique de ceux qui les subissent ? Ne sont-elles pas préjudiciables pour ceux qui les imposent?

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La loi de Beer-Lambert : une loi méconnue du public et qui relativise l’effet du CO2 sur les océans

par Prof. Dr. Jean N, Faculté des Sciences, Université Européenne

La loi de Beer-Lambert est fondamentale en physique et également très utilisée en chimie et biologie car elle nous permet de décrire le phénomène d’atténuation des rayons lumineux lorsqu’ils traversent un milieu d’épaisseur donnée, qu’il s’agisse de liquides ou de milieux gazeux. Les chimistes et biologistes utilisent cette loi pour, par exemple, déterminer la concentration de diverses substances chimiques en solution.

En raison de l’hystérie climatique actuelle il est important de rappeler l’existence de cette loi. Car elle nous suggère que le CO2 atmosphérique ne peut pas réchauffer les océans, contrairement au soleil. Et comme notre planète est recouverte à 70% par des océans, si le CO2 n’a aucun effet sur eux il est fort probable qu’il n’ait qu’un effet marginal sur les climats terrestres.

Comme la plupart des climatologues se sont bien entendu rendu compte que le CO2 atmosphérique ne pouvait absolument pas réchauffer directement les océans, certains chercheurs ont pensé à un mécanisme indirect : le CO2 pourrait, selon eux, avoir un effet sur la microcouche de surface des océans (la « TSL »). Nous allons cependant montrer que cette hypothèse ne tient pas la route.

Pour être convaincu de tout ceci il suffit de lire la suite, la démonstration est simple et imparable. La loi de Beer-Lambert sera présentée après un bref rappel concernant la composition de la lumière solaire.

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‘Température moyenne globale’ et Etendue de la glace arctique : actualisation octobre 2024

Le site SCE met chaque mois la mise au point ou ‘update’ de la ‘température moyenne globale’ établie officiellement à partir des données satellitaires UAH. Les données de base et des informations complémentaires sont accessibles sur le site de Roy W. Spencer.

L’écart de température pour le mois d’octobre 2024 est inférieur de 0,23 degré par rapport au mois de septembre 2024.
L’évolution de la température est de +0,16°C/décade depuis janvier 1979, soit 0,016°C/an.

SCE a déjà discuté le non sens d’une ‘température moyenne globale’ (ici, ici et ici)

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Sous la contrainte de sa politique énergétique, la souveraineté de l’UE est à la peine 

        Jean-Pierre Schaeken Willemaers

Il nous faut constater que l’Union européenne n’est pas à la veille de changer de politique énergétique (verte) alors que celle-ci ne tient pas ses promesses.

La volonté de la nouvelle Commission de maintenir le cap de la précédente n’est pas surprenante vu les engagements politiques des commissaires qui ont été désignés.

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Un réchauffement stratosphérique majeur en Antarctique : les relations du vortex polaire et de l’ozone dans le contrevortex

Brigitte Van Vliet-Lanoë, Directeur de Recherche CNRS émérite

Major sudden stratospheric warming in Antarctica: the relationship between the polar vortex and ozone in the countervortex
(English version)

La couche d’ozone est normalement localisée entre 10 et 40 km d’attitude. L’ozone naturel (hors pollution anthropique) est surtout formé à basse altitude par les orages, les fumées des feux de forêts plus particulièrement dans la zone intertropicale et, au-dessus de la glace des grandes calottes. Les données du site web Copernicus s’avèrent un excellent complément pour la compréhension des Réchauffements Stratosphériques Soudains (RSS). Le réchauffement du vortex polaire et complexe (SCE, 2024) est lié à la destruction de l’ozone sous contrôle par les particules importées par des vents solaires, notamment en période de forte activité solaire et surtout d’émissions de masses coronales (CME).

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‘Température moyenne globale’ et Etendue de la glace arctique : actualisation septembre 2024

Le site SCE met chaque mois la mise au point ou ‘update’ de la ‘température moyenne globale’ établie officiellement à partir des données satellitaires UAH. Les données de base et des informations complémentaires sont accessibles sur le site de Roy W. Spencer.

L’écart de température pour le mois de septembre 2024 est supérieur de 0,12 degré par rapport au mois de août 2024.
L’évolution de la température est de +0,16°C/décade depuis janvier 1979, soit 0,016°C/an. Egalement ici.

SCE a déjà discuté le non sens d’une ‘température moyenne globale’ (ici, ici et ici)

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SCE-info : Aujourd’hui, l’Iran produit moins de 3% du pétrole mondial

par SCE et Samuel Furfari

Oui, il suffit de regarder les chiffres. En 1976, lorsque le Shah était au pouvoir, l’Iran produisait 5,4 millions de barils par jour (Mb/j), ce qui représentait 18% de la consommation mondiale de pétrole qui était à l’époque environ 30 Mb/j.

Depuis, la consommation mondiale de pétrole a plus que triplé car le monde actuel consomme environ 100 Mb/j. Mais aujourd’hui, selon les chiffres de 2023, l’Iran n’exporte plus que 2,8 Mb/j, ce qui correspond donc à 2,8% de la demande mondiale. Le graphique ci-dessous vous présente l’évolution de la production pétrolière de l’Iran en fonction du temps.

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The Net-Zero holy grail: Expected benefits and scientific foundations

par Dr. Ing. Raymond Koch, physicien

This paper is the transcript of my talk given at the European Physical Society Energy Group Meeting on 14/05/2024 in Cadarache (ITER).

Introduction. The present work is my attempt to make sense of what we are seeing and hearing in the press, in the media, in journals, in official statements from governments, scientific or activist groups and even from people around us about Climate. Trying also to understand why climate considerations are constraining if not ruling decisions on energy, mobility, social organization, and how they impact moral judgment. My point of view is that of a physicist, and this is the way I address the question below.

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Les difficiles arbitrages de l’UE et des États membres

par Jean-Pierre Schaeken Willemaers

Les démonstrations de contestation, d’insatisfaction, de frustration et de défiance vis-à-vis des autorités publiques se multiplient dans quasi tous les États membres de l’Union européenne. Partagés entre leur souci de maintenir l’ordre et celui de préserver la liberté d’expression dans la rue comme dans les médias, les politiques tergiversent et finissent par prendre des décisions qui ne font qu’augmenter la confusion. L’instabilité s’installe.

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Le rapport Draghi : Une vision erronée de l’avenir énergétique de l’UE

Quand la priorité climatique étouffe la réalité énergétique

par Samuele Furfari, Professeur Emerite, Université Libre de Bruxelles et Professeur de géopolitique de l’énergie à ESCP London

Le très attendu rapport de Mario Draghi sur la compétitivité de l’Union européenne vient enfin d’être publié (voir ici). Son retard suspect soulève des questions quant à une éventuelle manipulation de l’opinion publique à l’approche des élections européennes. Ce document, censé être une boussole pour l’avenir économique de l’UE, s’avère malheureusement être un compas déréglé, pointant obstinément vers une direction idéologique, au mépris des réalités énergétiques et géopolitiques.

Ce volumineux rapport, axé sur l’amélioration de la compétitivité de l’UE, aborde de nombreux points qui la pénalisent. Parmi ceux-ci figurent les choix de politique énergétique adoptés par l’UE depuis une décennie. Dans cette analyse, je me limiterai aux aspects concernant cette stratégie, m’abstenant de traiter des sujets hors de mon domaine d’expertise professionnelle. Hélas, en matière d’énergie, ce rapport préconise essentiellement de poursuivre la politique actuelle en lui allouant davantage de fonds publics. Si ces mesures sont appliquées, elles risquent de continuer à saper la force économique et la sécurité énergétique de l’UE, tout en n’ayant qu’un impact marginal sur les émissions globales. Il est fort probable que ce rapport sera instrumentalisé par Ursula von der Leyen pour étendre la portée du Pacte vert.

Paradoxalement, au vu des constats dressés par Mario Draghi lui-même, ce pacte mériterait plutôt d’être rebaptisé « Pacte noir ».

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Scientific method counters climate alarmism 

par Joe Oliver, Financial Post, Canada, publié le 2/07/2024

SCE (avant propos): Un des buts majeurs de SCE est l’analyse critique de la science climatologique. Nous ne sommes bien entendu pas les seuls, et force est de constater que l’information dans ce domaine est très partiale, les analyses et/ou opinions, souvent bien argumentées par des scientifiques reconnus, sont passées sous silence. C’est hélas une manière efficace d’étouffer le débat sur le sujet.

SCE met à disposition de ses lecteurs un texte soumis en novembre 2023 à la Cour de La Haye par trois scientifiques américains remettant en cause les principes de base des politiques de réduction nette des émissions de CO2. Ce texte vient d’être publié le 2 juillet 2024 dans le Financial Post. Il n’a pas été beaucoup (pas du tout ?) diffusé dans nos médias habituels. Et pour cause ?

Nous espérons qu’il sera diffusé.  

Ci-dessous le début du texte, et le lien vers la version complète (.pdf)

A submission to the Hague Court by three distinguished U.S. scientists challenges the basic premises of net-zero policies targeting CO2

An expert opinion, submitted pro bono last November to the Hague Court of Appeals by three eminent American scientists, presents a devastating refutation of climate catastrophism.

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‘Température moyenne globale’ et Etendue de la glace arctique : actualisation août 2024

Le site SCE met chaque mois la mise au point ou ‘update’ de la ‘température moyenne globale’ établie officiellement à partir des données satellitaires UAH. Les données de base et des informations complémentaires sont accessibles sur le site de Roy W. Spencer.

L’écart de température pour le mois d’août 2024 est supérieur de 0,03 degré par rapport au mois de juillet 2024.
L’évolution de la température est de +0,16°C/décade depuis janvier 1979, soit 0,016°C/an. Egalement ici.

SCE a déjà discuté le non sens d’une ‘température moyenne globale’ (ici, ici et ici)

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Les Vikings ont abandonné progressivement le Groënland : la combinaison de la glacio-isostasie, de la peste et de la banquise

Alain Préat, Prof. Emérite, Université Libre de Bruxelles
et
Brigitte Van Vliet-Lanoë, Directeur de recherche CNRS, 
Emérite, Brest, France

Fil conducteur : Nous avons récemment montré (SCE, 2023) à quel point l’interprétation des variations du niveau marin est délicate car elles sont ‘relatives’ et ‘absolues’. Les Vikings, installés en 985 ans de notre ère (= 985 AD) au Groënland, en auraient subi les conséquences, ayant été forcés de quitter au début du Petit Age Glaciaire cette grande île après quelques siècles d’occupation. Des récentes études de Long et al. (2012) et une modélisation par Borreggine et al. (2023) montrent de manière contre-intuitive que cet exode serait lié à une augmentation ‘relative’ du niveau marin suite à une re-extension  de l’inlandsis groenlandais. Cette augmentation relative du niveau marin liée à l’augmentation de la taille et de l’épaisseur de la calotte a engendré une importante remontée du niveau de la mer qui s’est surajoutée à de nombreux autres paramètres vitaux défavorables. Ce relèvement temporaire et mesuré du niveau marin pourrait être le catalyseur du départ des populations vikings du « Green Land ». Comme mentionné dans l’article de SCE (2023) c’est le jeu des variations relatives et absolues du niveau marin qu’il faut considérer dans la zone de colonisation, et il ne faut ne pas confondre aspect régional (ici néfaste pour les Vikings) et aspect global (ici minime).

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Vos efforts de réduction de CO2 ne servent à rien et c’est le GIEC qui le démontre!

par Prof. Dr. Jean N., Faculté des Sciences, Université Européenne

La folie européenne actuelle visant à éliminer ou très fortement réduire les émissions de CO2 ne sert absolument à rien. Pourquoi? La première raison est évidente et nous vous en parlons depuis 2018 avec la création de SCE : pour des raisons physico-chimiques, les molécules de CO2 ne peuvent pas émettre d’infrarouges dans les basses couches atmosphériques et ne peuvent donc pas nous réchauffer (voir ici).

Mais admettons que vous n’ayez pas été convaincus et venons en donc à la deuxième raison, c’est-à-dire l’inutilité d’une réduction des émissions de CO2. Le GIEC nous le dit en effet dans son dernier rapport : les chiffres sont imparables et nous montrent que l’augmentation de température qui serait observée en 2100 si l’Europe continuait à émettre ses 2,7 GtCO2 par an est absolument insignifiante, et inférieure à 0,1°C. Il est donc inutile de s’inquiéter pour le CO2 émis par nos industries et nos voitures!

Nous vous avions déjà parlé de ce constat sur SCE en avril 2019 (ici), en juin 2021 (ici), et en janvier 2024 (ici). L’ingénieur et polytechnicien français Christian Gérondeau vient également d’en parler avec une superbe démonstration dans le chapitre I de son dernier livre « Climat, tout ça pour rien » (160 pages, éditions L’Artilleur, 24 avril 2024) (voir aussi ici).

La démonstration est indiscutable et peut être facilement comprise par le plus grand nombre, il suffit de savoir réaliser une règle de trois. Pas besoin donc d’être ingénieur ou de savoir ce qu’est une molécule de CO2. Le but du présent article est de vous présenter cette démonstration très simple, qui ne comporte que trois points, et que vous devriez diffuser le plus largement possible.

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Nouvel article dans la rubrique ‘Opinions’


Gouverner le monde par la peur et l’avidité, quel funeste dessein !
Cas du « Principe de précaution » et ses dérives abusives (2/2) 

Acceptons que ce « principe de précaution… générique ou celui climatique » déjà débattu en long dans la partie (1/2) a des racines éminemment politiques. Selon ses fondements, l’application de ce ‘principe’ devrait mieux s’appuyer sur des bases chiffrées : anthropologique, scientifique et technique, soit des éléments justifiés, sans les a priori et des aveuglements juridiques tant constatés.

Un principe appuyé alors sur le savoir et plus de rationalité, flanqués de la lucidité et d’éthique qui incombent au véritable « Politique » dont chacun peut jauger la raréfaction en nos pays. Cela afin de ne pas s’égarer vers du pire et des drames futurs… Est-ce trop demander aux ‘élites’ ?Politique et rationalité ? Henri Poincaré, mathématicien, physicien théoricien et philosophe des sciences français (1854 – 1912) l’avait énoncé de la façon suivante : « La pensée ne doit jamais se soumettre, ni à un dogme, ni à un parti, ni à une passion, ni à un intérêt, ni à une idée préconçue, ni à quoi que ce soit, si ce n’est aux faits eux-mêmes; parce que, pour elle se soumettre, ce serait cesser d’exister ». Face à l’actualité réelle, avouons que le monde en est loin !

‘Température moyenne globale’ et Etendue de la glace arctique : actualisation juillet 2024

Le site SCE met chaque mois la mise au point ou ‘update’ de la ‘température moyenne globale’ établie officiellement à partir des données satellitaires UAH. Les données de base et des informations complémentaires sont accessibles sur le site de Roy W. Spencer.

L’écart de température pour le mois de juillet 2024 est supérieur de 0,05 degré par rapport au mois de juin 2024.
L’évolution de la température est de +0,15°C/décade depuis janvier 1979, soit 0,015°C/an. Egalement ici.

SCE a déjà discuté le non sens d’une ‘température moyenne globale’ (ici, ici et ici)

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